28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 09:57

 

 

 

Voici une vidéo récente sur le thème :

 

Différence et isolement.

 

Nous sommes tous différents, ces différences sont une richesse et participent de la complexité de la vie. Pourtant quand cette différence crée une image de soi, et donc une image des autres, elle devient source d’isolement.

 

L’autre faisant la même chose, nos relations se font à travers ces images, ce sont elles qui sont en relation, et plus les individus eux-mêmes. Il s’en suit de la souffrance, de l'isolement et du conflit. C’est l’image qui compte, et plus la personne.

 

La pensée est un processus biologique qui se situe au sein du cerveau.

 

La différence entraîne la comparaison, qui entraîne un jugement, puis une hiérarchisation de ce qui est observé.

 

L’esprit n’est-il qu’une image ?

Ou bien n’est -il pas contaminé par ces images ?

 

Quelle est la cause du conflit, n’est-ce pas la hiérarchisation ? Pour comparer, il faut deux choses (au minimum), donc il y une certaine forme de séparation dans la comparaison.

La différence peut amener au mépris de l’autre.

 

La différence qui se transforme alors en compétition, n’est-elle pas la source de la fragmentation des être humains ?

 

 

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Paul Pujol - dans Vidéos
26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 10:21

 

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   Nous étions à l'étranger et c'était une journée de rencontre et d'étude, comme à l'accoutumé, il n'y avait pas grand monde. Personne aujourd'hui ne veut vraiment étudier la connaissance de soi, on préfère plutôt un système où tout vous est expliqué par avance, où la tradition et les maîtres, les gurus, (ou bien comme on dit maintenant les "coachs") vous disent tout ce qui doit être fait, ou ce qui ne doit pas être fait. On vous prend en charge en totalité, de A à Z, et l'être humain immature aime cela, il est rassuré, il peut faire semblant de chercher tout en continuant à s'endormir dans la torpeur de son esprit. Mais nous ne proposions pas ce genre de programme, aussi il y avait rarement du monde intéressé par tout cela.

 

   Aujourd'hui c'était à nouveau le cas, seule une personne était venue, c'était une femme venue de la grande ville voisine. Nous ne l'avions jamais vu auparavant. Elle était d'origine Indienne, mais n'y avait pratiquement pas vécu, son père étant diplomate toute la famille avait beaucoup voyagé à l'étranger. Cette personne dégagée une beauté malheureusement perdue, son visage avait subi la souffrance de la vie, et il était ravagé par quelque mal intérieur. Elle avait dû être digne dans sa jeunesse, pleine d'une grande beauté, mais tout cela était parti, et elle paraissait à présent lasse et fatigué de la vie. Elle se présenta brièvement et l'on comprit qu'elle était assez fière de tous ses diplômes, et sans doute de son parcours professionnel.

 

   Nous commençâmes alors la discussion, nous indiquions d'abord que tous les êtres humains malgré les différents conditionnements dus à leur culture, à leur environnement, tous vivent au fond d'eux les mêmes affres de la souffrance. Chacun qu'il vive en Europe, en Inde, en Chine où aux États Unis, chacun connaît les mêmes joies et les mêmes peines. Il y a un fond commun de sentiments profonds qui dépasse les clivages conditionnés des sociétés humaines. C'était juste une simple introduction à la journée et il ne nous semblait pas qu'il y avait la moindre difficulté sur cette évidente constatation.

  Mais notre interlocutrice réagit vigoureusement, presque violemment contre ce qui venait d'être dit. "Ce n'est pas vrai, ce que vous dites est totalement faux ! Par exemple, un Indien ne ressent pas la souffrance de la mort de la même manière qu'un Américain ou un Européen. Comment pouvez-vous dire une chose pareille ? Votre point du vu est celui d'un Occidental, et vous vous limitez à des conclusions issues de votre propre culture." Comme première réaction, cela était assez vif, et aussi assez excessif et chargé de bien trop d'émotions. On voyait bien qu'il y avait quelque chose derrière cette réaction bien trop appuyé, mais nous n'en tenions pas compte pour l'instant ; et nous expliquions simplement que tous les être humains souffrent, tombent souvent malades, vieillissent et connaissent la mort, avec un sentiment de grand vide et de désarroi devant cette vie qui passe sans aucun sens et sans aucune beauté.

  Elle parut troublée par la réponse, mais pensa que nous n'en vîmes rien. Elle commença alors son explication et par là dévoila la raison de son émotion. Elle expliqua que justement, son métier était d'intervenir dans des entreprises pour expliquer que des différences culturelles peuvent engendrer des malentendus et des quiproquos, et par là nuire au bon fonctionnement même de l'entreprise. Elle intervenait également dans des écoles, et elle nous cita l'exemple où elle avait appris aux étudiants que le système des castes en Inde avait des fondements religieux. Elle semblait très fière de son dernier exemple, comme si l'origine religieuse d'une chose stupide, devient moins stupide parce qu'elle vient d'une religion.

  Nous indiquâmes, que naturellement nous avions des conditionnements différents, les hommes étaient façonnés par leur environnement immédiat, par la culture, par la religion, par le climat et l'alimentation, et par bien d'autres choses encore. Les conditionnements sont différents, mais ce sont des hommes que l'on conditionne, le support du conditionnement est le même. Nous avons tous un fond commun très, très semblable, la couleur de la peau peut être différente, mais le fonctionnement de l'esprit est partout le même. Effectivement il y a des différences, par exemple en Inde, quand on est d'accord, on dit "oui" en dodelinant la tête de gauche à droite, alors qu'en Occident cela veut dire "non". Mais c'est assez superficiel et extérieur, car l'homme partout sait dire "non" ou "oui". L'homme exprime la même chose, de manière un peu différente certes, mais l'essentiel c'est que les hommes disent la même chose, c'est cela l'important.

     

   Pourquoi met-on toujours en avant la différence ? Quel est ce culte voué à ce qui nous sépare, à ce qui nous différencie ? On explique la différence, mais en la valorisant, n'est-ce pas ? On ne cherche pas à aller au-delà, la différence semble en fait nous définir. Elle nous définit et nous sépare de l'autre, et quand cette séparation est trop sensible et douloureuse, on invente le groupe qui partage les mêmes différences. La religion, la nation, l'ethnie spécifique, les spirituels et athées, les communistes ou les libéraux. Mais tous ces groupes ne peuvent rester entre eux, ils en rencontrent d'autres, et les autres ont des croyances forcément différentes. Alors les hommes s'observent et se regardent avec étroitesse, ils jugent les autres d'après leurs propres références. Ils ne désirent pas rencontrer l'autre, le connaître, en fait leur esprit est un tribunal où on prononce des condamnations dès qu'une différence existe, dès qu'il y a divergence envers l'orthodoxie du groupe.

   En fait, dès que l'homme se sépare de l'humanité, il devient juge et "ses lois" condamne et frappe ceux qui sont autres, différents. Si c'est la différence qui prime, qui importe, alors la violence et la barbarie se répandent sur le monde. La différence, c'est la séparation, et la séparation c'est obligatoirement la création des camps, de factions, et il suffit juste de deux camps pour faire la guerre...

      

   La personne semblait acquiescer sans être vraiment convaincue, puis elle désira parler de la mort. Elle indiqua qu'elle fréquentait un cercle ésotérique à tendance occulte, et lors de séances spéciales, il y avait eu des contacts avec des disparus. Nous écoutions en silence ses paroles, car elle semblait prise d'une grande et soudaine passion. Elle raconta comment elle avait vu une jeune femme totalement secouée et déroutée après une des ces séances, ne sachant quoi faire, elle lui avait offert un verre d'eau pour se désaltérer et se remettre de ses émotions. Notre interlocutrice parla aussi des Roses croix, ainsi que d'autres choses tournant autour des sujets assez obscures.

   Comme il est surprenant de voir l'esprit chercher toujours le merveilleux, l'extraordinaire, même si cela l'amène dans des sentiers sans lumière, où seule la noirceur règne et où la joie n'est pas. Quand est-il de la vie ordinaire, quotidienne ? Que faisons-nous de nos vies, savons-nous parler aux êtres qui nous entourent ? Parler aux morts, c'est tellement pratique, ils ne sont plus là pour vous contredire, et leurs "messages" sont toujours sujets à interprétations. Mais parler à sa famille, à son enfant, à un parent ou à un ami, c'est tellement plus merveilleux. Entrer en contact véritablement avec un inconnu, c'est un des plus grands privilèges qui soit. Quand les gens sont partis, c'est bien tard pour chercher à communiquer, n'est-ce pas ?

   "Oui j'ai un fils, et c'est vraiment dur d'être en relation avec lui." Son visage était bouleversé, et les larmes étaient prêtes à jaillir de ses yeux, elle souffrait vraiment beaucoup. Pour contenir sa peine et se ressaisir, elle s'assit au bord de la porte fenêtre et alluma une cigarette. Elle ne pensa pas du tout à demander si cela pouvait gêner son interlocuteur, mais devant cette grande peine, nous ne dîmes évidemment rien. Comme cela est étrange, on parle aux morts, et on pleure de ne pas parler avec les vivants. Qui sont les vivants et qui sont les morts ?

      

   L'émotion avait été très grande, aussi il nous sembla qu'une pause était la bienvenue. Nous partîmes donc à pied pour prendre un repas dans un restaurant du village. L'ouverture était finie, et la conversation fut très légère et assez superficielle, après s'être dévoilée un bref instant, la maîtrise et le contrôle de soi étaient de nouveau en place. Notre interlocutrice parla de tout et de rien, mais avec une grande assurance en toute chose. Nous nous séparâmes après le déjeuner, la belle rivière avoisinante était pleine de pitié pour cette personne.

   Tant de souffrance et si peu de lumière dans le cœur, avec un intellect si développé qu'il n'existait plus aucun espace, aucun questionnement réel sur quoi que ce soit. Quand l'esprit est encombré de connaissance, de savoir, il n'existe plus d'innocence, plus de doute, et en cela l'immense silence de l'existence ne peut être entendu.

 

 

 

   Paul Pujol, le 14 juin 2012.

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Paul Pujol - dans textes paul pujol
22 février 2024 4 22 /02 /février /2024 12:34

 

 

 

Voici une vidéo sur la connaissance de soi de Phillipe Mullerdirecteur de la revue 3e millénaire.

 

 

Présentation : Qu’est-ce que la connaissance de soi ?

 

Conférence par la Revue 3e millénaire.

 

 

La connaissance que nous avons de nous-même, des autres, de nos proches, de la société, … dépend de notre faculté d’observation. C’est par cette « observation automatique » que nous vivons, que nous réagissons, que nous aimons ou détestons les personnes, les choses ou les événements. A la suite d’« observations » douloureuses et d’insatisfactions, nous décidons alors de nous engager – plus ou moins – dans une démarche de développement personnel (psychothérapie, analyse, …) ou une pratique spirituelle (méditation pleine conscience, yoga, zazen, reiki, chi qong, … ). Notre manière automatique d’observer conditionne alors cette pratique, que nous adoptons comme une « nouvelle manière de vivre » – un « plus » dans l’existence, un palliatif à nos manques. Notre pratique, rassurante, inscrite dans la durée, apporte quelque apaisement, mais en aucun cas la Révolution intérieure, la Métanoïa, le Satori, l’Éveil, l’Illumination, la Libération,… Pourquoi ? Parce que nous n’envisageons pas directement, lucidement, passionnément, de comprendre clairement, de voir pleinement, la nature de cette faculté d’observation dualiste, égotique, fragmentaire. Lors de cette première conférence/entretien, nous aborderons directement les difficultés, les obstacles, que chacun d’entre nous est amené à rencontrer sur le chemin de l’épanouissement de soi et de la réalisation du Soi.

 

À propos de l'intervenant· Après 40 ans d’exploration des grands enseignements contemporains axés sur l’observation de soi (G.I. Gurdjieff, J. Krishnamurti, Jean Klein, Rudolf Steiner,…), Philippe Muller, directeur de la revue 3e millénaire, vous convie à une conférence/entretien sur la voie de la « connaissance de soi.

 

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Paul Pujol - dans Connaissance de soi
8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 11:12

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   L'intelligence n'est autre que le résultat d'une sensibilité sans cesse affinée. L'intelligence est, lorsque l'esprit exprime le fond même du coeur de l'homme, sans le dessécher.

      

  L'intelligence vraie enrichit la sensibilité, elle n'est pas faite de mots, mais de perception et de compréhension. Elle a pour action de se clarifier elle-même sans cesse.

 

 

  L'intelligence résulte d'une compréhension par les sens et par le coeur, par l'attention calme à ce qui est, - et non d'une spéculation intellectuelle, qu'elle soit méthodique, désordonnée, originale ou autre...

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Paul Pujol - dans textes paul pujol
18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 09:43

 

 

 

Article paru le 27 novembre sur le Dauphiné libéré, concernant notre conférence à Jarcieu.

 

Article du Dauphiné libéré sur une conférence à Jarcieu

Jarcieu Une conférence de Paul Pujol très réussie. En salle Seyve-Buisset, à 19 h 30, ce vendredi 24 novembre 2023, une causerie de M. Paul Pujol sur les pensées de J.KRISHNAMURTI et le thème "insoumission et révolution spirituelle" s’est déroulé. 40 personnes ont répondu à l’appel de la conférence animée de main de maître par Paul Pujol, habitué à la discipline des questions-réponses qui ont suivi.

 

Légende photo: Après la séance de questions-réponses, un apéritif dînatoire a été offert au public. Pendant ce temps, l’auteur et conférencier Paul Pujol (assis) a vendu et dédicacé 5 livres. Pierre Marie Migeon (debout) vous donne rendez-vous au prochain apéro-philo qui aura lieu le 1er décembre 2023. Photo le DL/Cédric Parageau.

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