Les sages parfaits de l'Antiquité étaient si fins, si subtils, si profond et si universels qu'on ne pouvait les connaître.
Ne pouvant les connaître, on s'efforce de se les représenter: Ils étaient prudents comme celui qui passe un gué en hiver; hésitant comme celui qui craint ses voisins; réservés comme un invité; mobiles comme la glace qui va fondre; concentrés comme le bloc de bois brut; étendus comme la vallée; confus comme l'eau boueuse.
Qui sait par le repos passer peu à peu de trouble au clair et par le mouvement du calme à l'activité? Quiconque préserve en lui une telle expérience ne désire pas être plein. N'étant pas plein, il peut subir l'usage et se renouveler.
Référence: Lao-tseu, Tao-tö king traduit du chinois par Liou Kia-hway. Chapitre XV, page 27, édition Folio.
Théorie:
Science de la contemplation, du latin ecclésiastique théoria, mot grecque " observation, contemplation ", de theôrein " observer ".
Références: Dictionnaire étymologique Larousse, Le petit Robert 2006.
Chers amis, qu'avons-nous fait de l'observation, de cet art? Savons-nous encore observer quoi que ce soit?
La définition classique de théorie dans le dictionnaire est: Ensemble d'idées, de concepts abstraits, plus ou moins organisés, appliqués à un domaine particulier.
L'esprit rend un véritable culte aux pensées, aux idées; mais avant la théorie, il y aurait l'observation. La constatation d'un fait tangible et concret, mais nous ne restons pas avec les faits, nous partons bien vite et toujours vers les commentaires, vers l'élaboration d'une théorie.
Car la beauté du monde ne nous intéresse pas, il nous faut avoir des idées, mais si possible qui sortent du lot, nous voulons être différent de l'autre, plus intelligent, plus subtile.
Les théories ne parlent pas du monde, elles parlent et vantent celui qui les énoncent, la théorie parle du "moi". Et réellement, le "moi" ne se préoccupe que de lui-même, il ne peut regarder simplement et directement les choses de la vie.
La théorie importe peu, c'est l'observation de ce qui est qui est importante, primordiale et vitale.
J. Krishnamurti parle à la radio en Français en 1967.
L'INA ne le précise pas sur son site, mais il doit s'agir de France Culture.
Entretien avec Jiddu Krishnamurti
Recherche de notre temps, le 23/05/1967.
Présentation de l'INA :
Roger MARIA s'entretient avec le maître indien Jiddu KRISHNAMURTI (en français) : La révolution morale que chaque homme doit entreprendre . L'homme doit comprendre sa propre existence et se libérer de l'autorité, des traditions. Les deux problèmes du monde sont la violence et la souffrance qui conditionne l'homme. L'homme doit apprendre à voir sans ces intermédiaires et être en relation directe avec lui-même et la société. L'homme a peur de la solitude donc il accepte l'autorité. L'homme a créé la société et s'est pris à son propre piège, il doit s'en libérer. L'importance du travail personnel . Regrette la prépondérance du divertissement. La nécessité d'un nouveau type d'éducation et d'une révolution morale des consciences. L'homme doit prendre conscience de lui même et après cela faire les choix qui lui conviennent. Une fois libre il fera ce qu'il doit faire pour son bien.
Dimitri Avghérinos nous a indiqué récemment, qu'il y avait en ligne le compte rendu écrit de cette entretien (écrit mis en forme par René Fouéré, il y a sans doute bien longtemps).
Je viens de créer un album photo un peu particulier il s'agit de photos travaillées comme des peintures. Ce travail est assez long avec un jeu sur les lumières sur les couleurs; le cadrage entre aussi en compte. J'ai eu envie de partager ce travail de création avec vous.
Je ne mets pas ces photos directement sur cette page; car il est nécessaire de les voir en relativement grand format et je ne veux pas surcharger la lisibilité du site.