Nous avons la joie de vous présenter ci-dessous une vidéo
tirée de notre dernière visioconférence du 18 mai dernier.
"Les impasses mentales, et le plan créateur."
Que fait-on des expériences spirituelles ?
On a vécu une extase, une expérience d’unité incroyable avec la nature et l’univers, mais cela finit (toujours), que fait-on une fois que l’expérience est terminée ?
La plupart du temps, nous voulons la revivre, cela nous semble naturel. Après l’avoir mémorisé, on y pense et on se remémore cet événement. On peut en devenir obsédé, et toute nouvelle action est ramenée et jaugée à l’aune de cette expérience. C’est donc le passé qui est devenu merveilleux, et on ne voit plus l’extraordinaire beauté du présent.
On a été subjugué par cette expérience d’extase, de grâce, on a été sous le charme de cet instant particulier, mais a-t-on vraiment compris cet événement ? Nous avons réduit cela à une expérience sensorielle. Mais il n’y a pas eu le jaillissement d’une intelligence claire, d’un regard lucide, où l’événement a été saisi dans sa totalité. Car dans cette lucidité, jamais on ne désire poursuivre une expérience, jamais on ne s’enchaîne à la mémoire.
Si on entend vraiment un chant d’oiseau, comme pour la première fois, on est stupéfié, sidéré par une telle grâce. Dans cet état, l’esprit s’arrête de jacasser et de bouger, il devient totalement silencieux. Dans ce silence immobile, on devient sensible à tout ce qui est, et pas uniquement au chant de l’oiseau. Tous les sens s’éveillent, et dans cette relation complète, on va au-delà des sens. Nous sommes alors tout « autre », dans cet état le sentiment du moi,
le sentiment d’être a disparu.
Nous avons entendu le chant de l’oiseau comme pour la première fois, peut-on voir son esprit, son mental de la même manière ?
Tout ce qui existe est construit par des apports extérieurs. Aussi bien sur le plan physique, que mentalement. La frontière entre extérieure et intérieure est caduque.
Qu’est-ce que notre essence, notre véritable nature?
Notre véritable nature n’est pas notre, elle est « autre »… Et dans cette nature « autre », il y a tous les « nôtres ».
Nous avons le sentiment d’avoir une essence, mais est-elle naît avec nous ? Et mourra-t-elle aussi avec nous ?
Pourquoi mettons-nous ce terme possessif « ma véritable nature » ? Ne pourrait-on pas dire « la véritable nature » ?
On dit bien « le souffle de vie », pas « mon souffle de vie ».
Cet axe n’est pas mon axe, c’est l’axe du monde. C’est l’arrière-plan de ce monde en changements, en mouvements constants, en reconstruction permanente. Le monde change, mais cet arrière-plan, lui, ne change pas. En son sein existe la vie et la mort, mais il est bien plus que cela.
Qu’est-ce qui crée l’univers ?
Et donc qu’est-ce qui crée également l’être humain ?
L’univers a en lui une auto-création, une recombinaison permanente de ces différents éléments. Mais cela ne crée pas de nouveauté, de nouveaux éléments.
Y a-t-il un plan créateur au-delà de l’univers ?
Créateur dans le sens de créer du neuf, dans le sens de la genèse du monde. Y a-t-il un acte créateur premier, qui crée tout ce qui existe ?
Si ce plan créateur existe, il a donc engendré le cycle de la vie et de la mort, la matière, et l’espace. Vu que ce plan a donné naissance à tout cela, lui-même n’est pas soumis à toutes ces choses, il en est comme au-dehors. Il a aussi créé le mouvement, donc il n’est pas concerné par le mouvement…
Le plan créateur « est » avant toutes choses, et il « est », que les choses vivent ou meurent.