Nous vous présentons ici, une vidéo tirée de
la visioconférence du 26 mai dernier.
Le thème abordé étant le suivant:
La méditation,
l'au-delà de la pensée et du temps.
La méditation est l’aspect purement technique, il y a toutes sortes de méditation. Il est préférable de se tenir à l’écart des croyances religieuses et d’avoir une approche laïque.
Observer son esprit, le mouvement des pensées. Voir comment ce mouvement semble s’imposer à nous, il s’invite sans avoir été désiré.
Mais si on devient un peu familier avec ce mouvement, on se rend compte que c’est nous qui l’alimentons, consciemment ou inconsciemment. En découvrant cela, on voit que l’on peut donner de l’intensité ou pas aux pensées. On découvre notre rôle.
Quand on observe longtemps, pas juste dix minutes, ou bien un jour ou deux, mais pendant des années, 25 ans, 30 ans ; on devient alors intime avec l’esprit, il nous devient familier.
On peut découvrir alors la demeure de la non-pensée, on reste dans cet état, on l’explore . Et par la suite on découvre aussi l’état qui est absence de pensée, mais aussi absence de la non-pensée. On reste face à cela, on y plonge profondément. Puis vient l’état de paix profonde, au-delà de tout, au-delà de soi et du non-soi.
Cette paix très profonde est très différente d’un simple sentiment de bien être ou de relaxation. En Orient il y a le mot « Samadhi », qui désigne quelque chose de très profond, un sentiment d’union avec le réel et avec « l’au-delà ». Dans cette médiation qui existe depuis si longtemps, existe ce sentiment océanique d’union avec le monde dans sa totalité, et avec ce qui est au-delà du monde. Dans cet état il n’y a plus aucune séparation d’aucune sorte, et le monde et son
au-delà ne sont qu’un.
Oui mais voilà, et notre vie quotidienne quand est-il ?
Il semble y avoir une telle dichotomie entre la méditation et la vie de tous les jours. Et l’aspect purement technique de la méditation peut devenir un refuge contre l’absurdité apparente de la vie. « C’est en méditant que je suis bien, ça m’aide à supporter la vie ». Ce faisant, on devient dépendant de la méditation, de « sa pratique », et ce qui devait m’aider à mieux me comprendre et comprendre la vie, devient une prison, on je m’enferme pour m’abîmer dans un plaisir puéril.
La dépendance n’a pas été vu.
On peut re rendre compte de cet attachement, et y mettre fin par la vision pénétrante. Alors on médite, mais on reste libre, et par cela on découvre qu’on peut aussi observer son esprit dans la vie quotidienne. Donc on étant son regard également à l’extérieur, comme à l’intérieur de soi, on ne fait plus de différence.
La vie se révèle alors dans toute sa beauté.
On voit alors qu’il existe un regard qui ne regarde pas les choses comme étant anciennes, comme du déjà vu, un regard usé en quelque sorte. Et il y a quelque chose de mystérieux qui se met en place, et au fil des années on ne voit pas non plus les choses comme pour la première fois, vierge et libre du passé. Car dire cela est neuf, c’est à nouveau s’inscrire dans le temps... Devant nous existe le monde et son au-delà, est cela n’est ni vieux, ni neuf, ni ancien, ni nouveau, cela est différent, c’est un état intemporel, sans aucun temps. Quelque chose d’immense entre en existence, avec une telle énergie et une
beauté créatrice.
La méditation est un voyage hors du temps, où le voyageur
n’existe pas.