Voici une nouvelle vidéo, tirée d'un dialogue

avec Fabrice Vasseur.

Les thèmes de cet échanges étaient:

Esprit-matière, quelle relation?

Une réconciliation est-elle possible?

Rencontre en ligne du 16 juillet 2024.

De nombreux sujets ont été explorés lors de ce dialogue, en voici quelques-uns, présentés de manière succincte:

Qu’est-ce que la matière, est-ce ce qui est perçu par les sens ?

Est-ce vraiment tout ?

Qu’est-ce que l’esprit ? La pensée pendant longtemps a été assimilée à l’esprit, mais nous savons aujourd’hui (grâce en partie aux neurosciences), que la pensée est un processus biologique (électrique et chimique) qui existe au sein du cerveau, et qui se propage entre les neurones. La pensée est donc un processus matériel, certes un peu spécial, mais elle est de l’ordre de la matière. Il y a confusion entre l’esprit et la pensée. Si la pensée n’est pas l’esprit, alors qu’est-ce que l’esprit ?

Il existe des instants dans la vie, où le mouvement

des pensées est absent.

L’humanité a opposé l’esprit et la matière, spécialement dans le domaine religieux et spirituel. Par peur de la matière, auquel est associé le corps, le corps nous entraînant juste dans la simple satisfaction des sens. Le sens nous empêchant de nous élever dans les

dimensions purement spirituelles.

Que tout cela est stupide, plein de peur et d ‘appréhension.

L’Univers entier et en mouvement permanent, tout bouge. Les éléments qui composent l’univers disparaissent, meurent et sont replacés par d’autres éléments, cela dans un mouvement constant. Ce mouvement est basé sur des échelles de temps très différentes, d’un quarks qui dure un milliardième de seconde (si on le détruit), aux milliards d’années de vie des galaxies. Dans la vie quotidienne, nous percevons assez peu ce mouvement, sauf quand nous sommes

confrontés à la mort.

Nous disons donc que tout est mouvement, mais nous voyons aussi que dans la vie, il y a de nombreuses choses qui continuent, l’écoulement des rivières, le printemps suit toujours l’hiver, telles graines donnent toujours tels légumes.  La science à découvert les gènes, qui sont le support de la mémoire innée, et qui transmettent des informations biologiques, nécessaires à la poursuite du vivant. Nous savons aujourd’hui que la mémoire est partout, elle consiste à avoir des informations et à les transmettre afin de favoriser la continuité de la vie.

Donc il y a le mouvement, et il y a la mémoire qui est partout. Le mouvement étant une dynamique vivifiante, et la mémoire étant une stratégie de cohérence. L’un et l’autre s’équilibrant pour que

cet univers soit vivable.

Mais trop de mémoire peut également figer la vie, comme dans un musée plein de poussières de nombreux hier. C’est là qu’intervient le domaine spirituel, car il s’agit de bien saisir ce qu’est la pensée, afin d’aller au-delà, et devenir par là libre de la mémoire. Être libre de la mémoire ne veut pas dire oublier, ou devenir amnésique, mais ne plus être dépendant de la mémoire. C’est-à-dire découvrir un état mental qui n’utilise pas la mémoire et donc la pensée, dans cet état la mémoire est juste éteinte, comme l’électricité tant qu’on

n’allume pas la lampe…

L’esprit est créateur, il crée la matière, mais il a également une énergie que ne crée pas, la création n’est ni systématique, ni obligatoire. La matière a le parfum de l’esprit. Cette création est comme un corne d’abondance, bien plus immense que le concept de générosité. Ce don permanent de la vie, n’est-ce pas une relation d’amour ?

L’esprit crée la matière, avec la cohérence de la vie, avec la puissance des volcans et des trous noirs de l’univers. Cet esprit (qui n’est pas l’esprit de l’homme), crée dons la matière conditionnée, mais il peut aussi libérer la matière… C’est l’esprit qui libère la matière,

par la vision pénétrante.

Oui, c’est bien l’esprit qui libère la matière...

 Nous vous présentons ici, une vidéo tirée de

la visioconférence du 26 mai dernier.

Le thème abordé étant le suivant:

La méditation,

l'au-delà de la pensée et du temps.

La méditation est l’aspect purement technique, il y a toutes sortes de méditation. Il est préférable de se tenir à l’écart des croyances religieuses et d’avoir une approche laïque.

Observer son esprit, le mouvement des pensées. Voir comment ce mouvement semble s’imposer à nous, il s’invite sans avoir été désiré.

Mais si on devient un peu familier avec ce mouvement, on se rend compte que c’est nous qui l’alimentons, consciemment ou inconsciemment. En découvrant cela, on voit que l’on peut donner de l’intensité ou pas aux pensées. On découvre notre rôle.

Quand on observe longtemps, pas juste dix minutes, ou bien un jour ou deux, mais pendant des années, 25 ans, 30 ans ; on devient alors intime avec l’esprit, il nous devient familier.

On peut découvrir alors la demeure de la non-pensée, on reste dans cet état, on l’explore . Et par la suite on découvre aussi l’état qui est absence de pensée, mais aussi absence de la non-pensée. On reste face à cela, on y plonge profondément. Puis vient l’état de paix profonde, au-delà de tout, au-delà de soi et du non-soi.

Cette paix très profonde est très différente d’un simple sentiment de bien être ou de relaxation. En Orient il y a le mot « Samadhi », qui désigne quelque chose de très profond, un sentiment d’union avec le réel et avec « l’au-delà ». Dans cette médiation qui existe depuis si longtemps, existe ce sentiment océanique d’union avec le monde dans sa totalité, et avec ce qui est au-delà du monde. Dans cet état il n’y a plus aucune séparation d’aucune sorte, et le monde et son

au-delà ne sont qu’un.

Oui mais voilà, et notre vie quotidienne quand est-il ?

Il semble y avoir une telle dichotomie entre la méditation et la vie de tous les jours. Et l’aspect purement technique de la méditation peut devenir un refuge contre l’absurdité apparente de la vie. « C’est en méditant que je suis bien, ça m’aide à supporter la vie ». Ce faisant, on devient dépendant de la méditation, de « sa pratique », et ce qui devait m’aider à mieux me comprendre et comprendre la vie, devient une prison, on je m’enferme pour m’abîmer dans un plaisir puéril.

La dépendance n’a pas été vu.

On peut re rendre compte de cet attachement, et y mettre fin par la vision pénétrante. Alors on médite, mais on reste libre, et par cela on découvre qu’on peut aussi observer son esprit dans la vie quotidienne. Donc on étant son regard également à l’extérieur, comme à l’intérieur de soi, on ne fait plus de différence.

La vie se révèle alors dans toute sa beauté.

On voit alors qu’il existe un regard qui ne regarde pas les choses comme étant anciennes, comme du déjà vu, un regard usé en quelque sorte. Et il y a quelque chose de mystérieux qui se met en place, et au fil des années on ne voit pas non plus les choses comme pour la première fois, vierge et libre du passé. Car dire cela est neuf, c’est à nouveau s’inscrire dans le temps... Devant nous existe le monde et son au-delà, est cela n’est ni vieux, ni neuf, ni ancien, ni nouveau, cela est différent, c’est un état intemporel, sans aucun temps. Quelque chose d’immense entre en existence, avec une telle énergie et une

beauté créatrice.

La méditation est un voyage hors du temps, où le voyageur

n’existe pas.