8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 10:09

 

   Quand l'esprit choisit une direction particulière, il déforme sa vison du monde.

 

  Après avoir choisi une partie comme étant très importante, l'homme ne voit pas qu'en fait, il tient pour secondaire d'autres aspects de la vie; pratiquement de manière inconsciente l'homme adore certaines choses et considère d'autres comme peu importantes, voir totalement inintéressantes.

 

  Il faut voir que non seulement une telle attitude renforce notre vision dans une direction, de manière quasiment névrotique ( on ne voit que cela et on ne parle que de cela ), mais il est intéressant de constater aussi que cela nous empêche de voir certains événements.

  On surestime un domaine d'activité, on ne regarde que cela, et par ce choix même on tient le reste comme mineur, cette déformation de l'esprit peut alors nous empêcher de voir d'autres domaines de la vie. En fait, c'est le résultat d'une concentration de la pensée, qui se focalise sur un point précis, et nous voyons que la concentration par essence ne peut embrasser la totalité du présent.

  Réellement, la concentration ne peut pas avoir une perception globale de la réalité, elle ne peut en regarder qu'une partie, et nous voyons que cette vision "est" une vision déformée.

 

  Cela peut paraître très loin de notre vie quotidienne, mais il y a des répercutions directes sur notre mode de vie. voyons-nous vraiment ce qui nous entoure, en totalité, et pas de manière partielle?

  Un expérience réalisée en 1990 par deux scientifiques D.J Simons, et C.F. Chabris aux États-Unis, a démontré un phénomène appelé  "aveuglement au changement". Cette expérience démontre qu'il existe un état où l'esprit ne perçoit pas une partie de la réalité.

  L'étude consiste à demander à des sujets de compter des passes d'une équipe de basket ayant des maillots blancs, cela au milieu d'autre joueurs ayant des maillots de couleurs différentes. Pendant l'exercice, une personne déguisée en gorille passe au milieu des joueurs; la plupart des personnes faisant le test n'ont pas vu cette intrusion......

  Vous pouvez voir cette vidéo ci-dessous:

      

 

 

  Ou vous rendre sur le site d'origine: 

  http://viscog.beckman.illinois.edu/flashmovie/15.php

 

  Donc l'esprit qui se concentre, qui choisit, se coupe d'une partie du réel; son regard est déformé par la direction choisie, quand il y a choix, il y a déformation et aussi isolement.

  L'attention qui choisit n'est plus de l'attention, c'est de la concentration; quand quelque chose nous passionne, nous intéresse vraiment, fait-on un effort pour le regarder? La concentration, c'est l'esprit qui se force à faire une action qui ne l'intéresse pas du tout, dès qu'il y a effort il y a violence, tension avec soi-même.

 

  Le fait de considérer des événements ou des actions comme étant au-dessus du lot de la vie quotidienne, crée une attitude névrotique; attitude qui repousse le quotidien, et qui mécaniquement nous coupe d'une partie du réel.

  Peut-on aborder la vie d'une manière globale, sans spécialiser les êtres et les choses, sans découper la vie en de multiples éléments séparés? En somme peut-on avoir une vie entière, pleine, où rien n'est retranché?

 

 

 

   Référence: Science et vie, avril 2010, page 87.

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Paul Pujol - dans Sciences et Cultures
21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 13:39

 

    Perception des odeurs, influencée par les mots.

 

 
        Etude menée par des chercheurs à l’Université d’Oxford.

 

  Ces chercheurs ont fait sentir des odeurs à des sujets, tous en définissant en même temps verbalement ces odeurs.

  Quand ils font respirer de l’air, en disant que c’est une odeur corporelle, les sujets trouvent l’odeur très déplaisante. De même pour un fromage, en l’occurrence le Cheddar, quand il porte l’étiquette « Cheddar », il sent naturellement meilleur que s’il porte une autre étiquette qui indique « odeur corporelle ».

  L’influence des mots, donc des définitions par avance entraîne une attitude de l’esprit. Cela le pré conditionne avant même qu’un réel contact se concrétise.

 

  Cet exemple extrêmement simple, montre qu’une seule définition peut changer notre comportement sans que nous en percevions réellement le mécanisme.

  Évidemment, un mot se rattache à des définitions internes propres, chaque individu a en lui mille définitions possibles ; un mot venant de l’extérieur ne trouve une résonance que si nous avons en nous tout un imaginaire le concernant.

 

  Toute l’imagerie que nous avons concernant un sujet, en fait crée une « croyance » sur le sujet.

  Cette étude est un exemple très simple qui indique tous simplement que : « la croyance entraîne l’expérience ».

 

 

Réf : Sciences et vie n° 1054 / Juillet 2005.

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Paul Pujol - dans Sciences et Cultures
30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 20:50


  La perception des couleurs est indépendante du langage.

 


  Une étude Américaine sur la perception des couleurs par des peuples non-industrialisés, a
démontrée que nous avons un classement universel des couleurs.

 

Un nuancier représentant les couleurs principales, noire, blanche, rouge, jaune, verte et bleue a servi de support à l’étude. Celui-ci étant cadrié par de multiples cases, on a demandé de choisir une teinte de référence par couleur parmi ses cases.

Parmi les 110 langues étudiées, les six mêmes cases ont été sélectionnées, il s’avèrent que ce classement est identique dans les sociétés industrielles.

 

Ce classement universel démontre que la perception des couleurs n’est pas reliée au monde du langage.

En outre, cela indique que les bases profondes de l’esprit sont les mêmes pour tous, qu’elle que soit notre culture.

 

Réf : Science et vie n° 1054 /Juillet 2005.


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Paul Pujol - dans Sciences et Cultures